La machine à remonter le temps existe... Nous l'avons retrouvée... Nous l'avons empruntée, et elle nous a transportés 70 ans en arrière..Nous voici donc à Vico dans les années 30...du XXe siècle bien sûr ! Le dernier recensement y a compté 1400 habitants.
Ses nombreux commerces, ses administrations, ses écoles, tous ces petits métiers qui donnent vie à une communauté... donnent à notre village un air de petite ville qui n'a pas grand chose à envier à Ajaccio.
On s'y habille, on s'y nourrit, on s'y meuble, on s'y divertit, on y juge, on y paye ses contibutions... sans avoir à franchir le Col de Saint Antoine.
Toutes les maisons sont habitées. Les magasins toujours bien achalandés ferment tard le soir.
La foule grouille dans les rues...
Nous sommes Jeudi, Cucunellu, un petit garçon d'une dizaine d'années déluré, curieux de tout et sachant tout, ou presque, est choisi par deux touristes, pour leur faire visiter ce village, "Car disent ils à l'instar de l'Abbé Galletti dans son Histoire Illustrée de la Corse, les habitants sont polis et d'une belle physionomie.( Et Toc !...ndlr), Cucunellu débute immédiatement sa visite en partant de l'entrée du village..et il commence à présenter le Vico qu'il connaît si bien.
Dans sa tête, l'itinéraire est déjà tout tracé...
Ses nombreux commerces, ses administrations, ses écoles, tous ces petits métiers qui donnent vie à une communauté... donnent à notre village un air de petite ville qui n'a pas grand chose à envier à Ajaccio.
On s'y habille, on s'y nourrit, on s'y meuble, on s'y divertit, on y juge, on y paye ses contibutions... sans avoir à franchir le Col de Saint Antoine.
Toutes les maisons sont habitées. Les magasins toujours bien achalandés ferment tard le soir.
La foule grouille dans les rues...
Nous sommes Jeudi, Cucunellu, un petit garçon d'une dizaine d'années déluré, curieux de tout et sachant tout, ou presque, est choisi par deux touristes, pour leur faire visiter ce village, "Car disent ils à l'instar de l'Abbé Galletti dans son Histoire Illustrée de la Corse, les habitants sont polis et d'une belle physionomie.( Et Toc !...ndlr), Cucunellu débute immédiatement sa visite en partant de l'entrée du village..et il commence à présenter le Vico qu'il connaît si bien.
Dans sa tête, l'itinéraire est déjà tout tracé...
" Nous sommes ici au carrefour Chigliani-Murzu. Vous verrez... à chaque porte qui donne sur le Cours Paul Fontana et le Cours Joseph Colonna, il y a un magasin.
Ici, sur notre gauche, (emplacement de la villa Michel Leca), Domenico Nannini "menuise"; c'est un italien installé depuis peu. Il est en train d'achever le soubassement en bois de notre église sur une idée de notre curé Prete Franchi..
Au coin de cette maison à droite (actuellement l'étude de Maître Alexandre), voici l'épicerie de la famille Quennesson , tenue par l'épouse du percepteur (à l'époque la perception était installée à la maison Corrizzi au Couvent). Il paraît qu'ils vont partir et que le Docteur Piani projette d'ouvrir une pharmacie... et le jour de l'inauguration il donnera une grande fête pour les enfants, chacun aura un jouet et des bonbons (cela s'est réellement passé).
Au dessus habite la famille Piacentini. Le père est marchand de bois et de charbon qu'il envoie en Espagne, (associé avec d'autres artisans), par des bateaux qui viennent charger dans le port de Sagone (Grand père de Jean Bénassi).
Au coin de la maison d'en face, cette Pâtisserie est exploitée par un italien (qui a quitté Vico depuis et dont le nom est tombé dans l'oubli) qui parfume de bonnes crèmes glacées et qu'il vous sert en forme de pyramide avec une spatule, dans un cornet. On appelle ça des "Bohers"... Nous n'en avions jamais mangés, ni même vus... C'est Booon ! J'en "lècherais" toute la journée !
A l'autre coin, dans ce magasin de confection, vous serez aimablement reçus par Jean Marie di Griffoni et son épouse, et si le coeur vous en dit, vous en sortirez élégamment vêtus de pied en cap... chaussures et chapeau compris.( ce magasin fut ensuite tenu par son fils Lucien)
Au dessus du magasin, habite Ziu Patriziu ( Fella). Il est colporteur. Tous les jours, il va à pied, de village en village , avec un baluchon sur l'épaule plein de toutes sortes de choses, tissus, vêtements, mercerie, lunettes... Son Violon d'Ingres, c'est l'accordéon. Tous les dimanches et jours de fête, il fait danser jeunes et vieux, les airs qu'il joue sont très entraînants, tout le monde l'aime bien et s'amuse beaucoup. Son épouse Jeanne tient la mercerie à côté du magasin Griffoni. ( Il s'agit des parents de Clémentine et Minica).
En passant devant l'église, Cucunellu fait un signe de croix... tout en dégustant un "Boher" que lui ont offert ses nouveaux amis).
(Ici notre Cicérone tourne à gauche).
Nous voici devant la caserne (qui devint ensuite la poste). Parfois, quand les portes restent ouvertes, on peut voir ou entendre à travers les judas grillés, les "pensionnaires" en instance de transfert sur Ajaccio, s'ils ont commis un délit grave.
Nous avons assisté il y a quelques semaines à la descente de camion du bandit Torre, arrêté à Muna, menotté comme il se doit et au transfert du jeune bandit Floche , (blessé à la main), et de deux complices . Le bandit Torre , blessé au ventre, a demandé à être confessé par Prete Franchi qui a assisté , pendant quelques instants, à l'interrogatoire. A la question des gendarmes : "Qui vous a soigné ?" , il répondait invariablement : "Mon mouchoir ! (propos authentiques qui nous ont été rapportés par Prete Franchi).
Cucunellu revient sur ses pas...
A ce portail, au quatrième étage (Maison Cristinacce-Delfini), Zia Gioconda vous fera sur mesure un superbe costume en velours. Elle n'oublie jamais de mettre de côté le liseré d'un centimètre qu'elle découpe sur le coupon de tissu et dont elle fait à ses moments perdus, des rouleaux bien serrés, bien cousus... pour les écoliers qui n'auront jamais eu un aussi beau chiffon d'ardoise, très original et si efficace. Son mari, Ziu Ghjacintu Biondi, comme Ziu Piacentini est charbonnier... Tous les Jeudis nous allons le regarder construire les charbonnières sur la route d'Arbori.
Ce petit magasin, à gauche du portail est tenu par Minia. C'est cette petite vieille aux cheveux blancs qui nous vend entre autres, des "Fasgiulini" : ce sont des petits bonbons en sucre de toutes les couleurs qui ont la forme de petits haricots. Ses clients sont surtout les enfants . Elle vend aussi des cigarettes au détail... des "Job"... di e tonde parce que les paquets sont ronds, des "Djelma" , en paquet vert ou rouge et des "Fatma" (marques de cigarettes les plus fumées à l'époque). Les adultes nous envoient en acheter , pour un sou ou une "bajoccha". Comme les "Fasgiulini" elle les compte dans la main, lentement, juste, comme si elle comptait des diamants...le nombre de cigarettes ne dépassant jamais quatre ou cinq.
A côté, dans le "Bar Orbani", vous pourrez déguster du bon vin du cru bien frais et de "l'Apisentu".
Au dessus, au deuxième étage de la maison de "A Signora Rosa", ou de "Marigettu" se trouve le bureau de l'enregistrement dont le receveur est monsieur Dominique Leca , grand invalide de la guerre 14-18.Les grandes personnes nous envoient chez lui pour acheter de la "carta bullita" (carta bullata: papier timbré).
En face, sur cette petite place, les mêmes boissons vous seront servies par "Zia Graziosa", l'épouse de "Ziu Michele" , frère du Monsieur en képi, Hercule Venturini, que vous voyez là-bas, en train de diriger des chèvres en divagation, vers la sortie du village ou à la "Fibbia". Aujourd'hui, ce sont des vaches et il n'y a plus de garde champêtre.
Là sur votre droite, au coin de la maison " di e Piantanelle" ou "Pilorzu" , vous pourrez vous faire raser et coiffer par "Anghjulu di Zini" (Ange Gini) qui a pris la suite "d'Ugolino ", un italien qui a quitté Vico il y a peu. Ce salon est surtout fréquenté par des jeunes, on y passe d'agréables moments.
A l'autre bout de la maison vous serez élégamment "costumé" par le tailleur Negri (un temps pâtisserie de Benoit : "Inde Maria a Bella" )
En face, au rez de chaussée de la maison de "Rocchu" (Père de Françoise Pastinelli), à droite... si votre montre boude ou vous fait des caprices, vous pouvez la confier à celui qui tient ce petit local à l'enseigne "Horlogerie".
A gauche, dans cette boulangerie "Maria a bella" (Marie Fieschi) et sa soeur Nunzia (grand mère et grande tante de François Colonna et Benoît , un temps installé en face ... Atavisme oblige ? ) pétrissent du bon pain et préparent de bonnes "Bastelle" (dont le souvenir est encore si vivace !).
Cucunellu continue son chemin à regret, en jetant un regard concupiscent vers ce magasin qui sent si bon la "bastella".
Nous voici devant l'épicerie tenue par "Ziu Dumenicu"et "Zia Maria di Cantu" (surnom de Marie et Dominique Caccavelli ).
Comme vous pourrez le constater, chez nous, on affuble tout le monde d'un surnom souvent hérité d'ancêtres lointains... et cela n'offusque personne ! (cela évitait bien des confusions... homonymie oblige. Il s'agit là des parents de Rose Demartini et Marie Françoise Battesti).
Ici, sur notre gauche, (emplacement de la villa Michel Leca), Domenico Nannini "menuise"; c'est un italien installé depuis peu. Il est en train d'achever le soubassement en bois de notre église sur une idée de notre curé Prete Franchi..
Au coin de cette maison à droite (actuellement l'étude de Maître Alexandre), voici l'épicerie de la famille Quennesson , tenue par l'épouse du percepteur (à l'époque la perception était installée à la maison Corrizzi au Couvent). Il paraît qu'ils vont partir et que le Docteur Piani projette d'ouvrir une pharmacie... et le jour de l'inauguration il donnera une grande fête pour les enfants, chacun aura un jouet et des bonbons (cela s'est réellement passé).
Au dessus habite la famille Piacentini. Le père est marchand de bois et de charbon qu'il envoie en Espagne, (associé avec d'autres artisans), par des bateaux qui viennent charger dans le port de Sagone (Grand père de Jean Bénassi).
Au coin de la maison d'en face, cette Pâtisserie est exploitée par un italien (qui a quitté Vico depuis et dont le nom est tombé dans l'oubli) qui parfume de bonnes crèmes glacées et qu'il vous sert en forme de pyramide avec une spatule, dans un cornet. On appelle ça des "Bohers"... Nous n'en avions jamais mangés, ni même vus... C'est Booon ! J'en "lècherais" toute la journée !
A l'autre coin, dans ce magasin de confection, vous serez aimablement reçus par Jean Marie di Griffoni et son épouse, et si le coeur vous en dit, vous en sortirez élégamment vêtus de pied en cap... chaussures et chapeau compris.( ce magasin fut ensuite tenu par son fils Lucien)
Au dessus du magasin, habite Ziu Patriziu ( Fella). Il est colporteur. Tous les jours, il va à pied, de village en village , avec un baluchon sur l'épaule plein de toutes sortes de choses, tissus, vêtements, mercerie, lunettes... Son Violon d'Ingres, c'est l'accordéon. Tous les dimanches et jours de fête, il fait danser jeunes et vieux, les airs qu'il joue sont très entraînants, tout le monde l'aime bien et s'amuse beaucoup. Son épouse Jeanne tient la mercerie à côté du magasin Griffoni. ( Il s'agit des parents de Clémentine et Minica).
En passant devant l'église, Cucunellu fait un signe de croix... tout en dégustant un "Boher" que lui ont offert ses nouveaux amis).
(Ici notre Cicérone tourne à gauche).
Nous voici devant la caserne (qui devint ensuite la poste). Parfois, quand les portes restent ouvertes, on peut voir ou entendre à travers les judas grillés, les "pensionnaires" en instance de transfert sur Ajaccio, s'ils ont commis un délit grave.
Nous avons assisté il y a quelques semaines à la descente de camion du bandit Torre, arrêté à Muna, menotté comme il se doit et au transfert du jeune bandit Floche , (blessé à la main), et de deux complices . Le bandit Torre , blessé au ventre, a demandé à être confessé par Prete Franchi qui a assisté , pendant quelques instants, à l'interrogatoire. A la question des gendarmes : "Qui vous a soigné ?" , il répondait invariablement : "Mon mouchoir ! (propos authentiques qui nous ont été rapportés par Prete Franchi).
Cucunellu revient sur ses pas...
A ce portail, au quatrième étage (Maison Cristinacce-Delfini), Zia Gioconda vous fera sur mesure un superbe costume en velours. Elle n'oublie jamais de mettre de côté le liseré d'un centimètre qu'elle découpe sur le coupon de tissu et dont elle fait à ses moments perdus, des rouleaux bien serrés, bien cousus... pour les écoliers qui n'auront jamais eu un aussi beau chiffon d'ardoise, très original et si efficace. Son mari, Ziu Ghjacintu Biondi, comme Ziu Piacentini est charbonnier... Tous les Jeudis nous allons le regarder construire les charbonnières sur la route d'Arbori.
Ce petit magasin, à gauche du portail est tenu par Minia. C'est cette petite vieille aux cheveux blancs qui nous vend entre autres, des "Fasgiulini" : ce sont des petits bonbons en sucre de toutes les couleurs qui ont la forme de petits haricots. Ses clients sont surtout les enfants . Elle vend aussi des cigarettes au détail... des "Job"... di e tonde parce que les paquets sont ronds, des "Djelma" , en paquet vert ou rouge et des "Fatma" (marques de cigarettes les plus fumées à l'époque). Les adultes nous envoient en acheter , pour un sou ou une "bajoccha". Comme les "Fasgiulini" elle les compte dans la main, lentement, juste, comme si elle comptait des diamants...le nombre de cigarettes ne dépassant jamais quatre ou cinq.
A côté, dans le "Bar Orbani", vous pourrez déguster du bon vin du cru bien frais et de "l'Apisentu".
Au dessus, au deuxième étage de la maison de "A Signora Rosa", ou de "Marigettu" se trouve le bureau de l'enregistrement dont le receveur est monsieur Dominique Leca , grand invalide de la guerre 14-18.Les grandes personnes nous envoient chez lui pour acheter de la "carta bullita" (carta bullata: papier timbré).
En face, sur cette petite place, les mêmes boissons vous seront servies par "Zia Graziosa", l'épouse de "Ziu Michele" , frère du Monsieur en képi, Hercule Venturini, que vous voyez là-bas, en train de diriger des chèvres en divagation, vers la sortie du village ou à la "Fibbia". Aujourd'hui, ce sont des vaches et il n'y a plus de garde champêtre.
Là sur votre droite, au coin de la maison " di e Piantanelle" ou "Pilorzu" , vous pourrez vous faire raser et coiffer par "Anghjulu di Zini" (Ange Gini) qui a pris la suite "d'Ugolino ", un italien qui a quitté Vico il y a peu. Ce salon est surtout fréquenté par des jeunes, on y passe d'agréables moments.
A l'autre bout de la maison vous serez élégamment "costumé" par le tailleur Negri (un temps pâtisserie de Benoit : "Inde Maria a Bella" )
En face, au rez de chaussée de la maison de "Rocchu" (Père de Françoise Pastinelli), à droite... si votre montre boude ou vous fait des caprices, vous pouvez la confier à celui qui tient ce petit local à l'enseigne "Horlogerie".
A gauche, dans cette boulangerie "Maria a bella" (Marie Fieschi) et sa soeur Nunzia (grand mère et grande tante de François Colonna et Benoît , un temps installé en face ... Atavisme oblige ? ) pétrissent du bon pain et préparent de bonnes "Bastelle" (dont le souvenir est encore si vivace !).
Cucunellu continue son chemin à regret, en jetant un regard concupiscent vers ce magasin qui sent si bon la "bastella".
Nous voici devant l'épicerie tenue par "Ziu Dumenicu"et "Zia Maria di Cantu" (surnom de Marie et Dominique Caccavelli ).
Comme vous pourrez le constater, chez nous, on affuble tout le monde d'un surnom souvent hérité d'ancêtres lointains... et cela n'offusque personne ! (cela évitait bien des confusions... homonymie oblige. Il s'agit là des parents de Rose Demartini et Marie Françoise Battesti).
On se trouve à présent devant la boucherie Malatesta.
Ici, continue notre guide, chez Ziu Ghjaseppu di Picaglia, toujours souriant dans sa barbiche grise, lunettes en métal sur le nez, vous trouverez des fruits secs, figues, noix ou raisins, mais il vend aussi des sardines et du thon ("Ziu Picaglia"... nous avons toujours cru que c'était un surnom, nous envoyait au "Lozzu", décharge de l'époque sur la route de Chigliani , chercher des clés de boites de sardines et nous donnait en échange une pleine poche de "Fighi sechi"... et quand une poche était pleine, nous ne cessions de remercier... " basta, basta, o Ziu Ghjase, merci" et nous nous retournions pour qu'il remplisse l'autre poche, ce qui le faisait rire aux larmes. Si nous en rions aujourd'hui, c'est avec attendrissement et non sans une certaine nostalgie !
Mais, suivons le guide.
A côté , "Zia Namaria di Lilo" (Anne Marie Battesti, (grand mère de Simon Valle), et sa soeur Francesca "concurrentes" de Maria a bella , ont ajouté à leur négoce... les cacahuètes... qu'elles mesurent avec une tasse à l'anse cassée, amputation qui oblige à mettre le pouce à l'intérieur, ce qui, par voie de conséquence, diminue sensiblement le nombre d'arachides et vous met dans l'obligation de préciser :"Senza u dittu, o Zi' Anamari"... ce qui vous en fait gagner quatre ou cinq...
Porta à porta, (poursuit Cucunellu), "A la Ville de Vico", Ziu Andria et Zia Linda Callégari font commerce de tissus, chaussures, mercerie, vêtements, meubles... Leurs clients sont surtout des "frusteri" venus des villages des environs , et qui, profitant de la gentillesse de Zia Linda, n'hésitent pas à marchander, ce qui se fait beaucoup dans nos villages, et "A la Ville de Vico", le bon coeur cède toujours (grands parents d'Emilienne, Andrée, Jean Do et Pascale Callégari).
Ce bar à côté, tenu par Zi'Antone Gardella et son épouse est toujours bondé et on y chante, on y rit, parce qu'on y est bien reçus. Si vous venez le soir quand les charretiers arrivent, qu'ils détellent leurs mules et que tout le monde va s'abreuver..celles ci à la fontaine... et ceux là ??? vous ne manquerez pas d'arrêter votre regard curieux et amusé sur la seule charretière, de Corse peut-être, qui comme tout bon charretier a fouet sur l'épaule et jurons aux lèvres elle se différencie des hommes par sa robe anthracite serrée à la taille par une lanière de cuir : "Anghjulella Masciona" qui, galanterie oblige, s'attablera la première chez Zi'Antone ... devant une bonne chopine. (Monsieur et Madame Gardella étaient les grands parents de François et Antoine Leca de Gustave).
Quelques pas plus loin, "Zia Maria di e Luppe" et sa soeur"A Tata" (Mère et tante de Filippu Geronimi) vous serviront à "Bon pattu", riz, sucre, pétrole, javel et autres cristaux avec toujours un mot affectueux, s'enquérant toujours de la santé de la famille ou des voisins et rappelant souvent des liens de parenté...
Traversons la Place du Cours Ce large trottoir donne accès au "Café de l'Univers" tenu par Catherine Papadacci, plus connue sos le nom de "Caglina". Elle tient aussi restaurant (Aujourd'hui, libre service Casalta).
A côté vous pouvez lire l'enseigne : " Poste, Télégraphe , Tééphone, Caisse d'épargne". Les bureaux sont situés au premier étage.
Dans cette ruelle qui nous mène à la "Pianata", la famille Suracci dégrossit les souches de bruyère qui, envoyées à Orezza deviendront des pipes ou des "Bucchini" (Fume cigare très à la mode à l'époque). Après le départ de la famille Suracci, le local deviendra la Menuiserie de Bastianu Chiappini.
Là-bas, après le four communal, vous avez le Cinéma de Prete Franchi.
La musique que vous entendez vient du "Café Radical" (devenu plus tard "Café Paoli". C'est un des cafés les plus fréquentés , sans doute grâce à "A Viola", piano mécanique dont les enfants se disputent la manivelle, sous l'oeil bonhomme et inquiet du propriétaire "Ziu Ghjacumu Spaletta".
A côté, deux moitiés de boeuf pendues aux crochets, encadrent la boucherie de "Ziu Ghjaseppu di Zirinu" (Joseph Colonna). Il nous permet d'assister à l'abattage des bêtes et, honneur insigne, de gonfler leur peau avec une grosse pompe de bicyclette pendant que lui, donne des coups de bâton pour répartir l'air sous la peau afin de la décoller et mieux dépiauter.
A deux pas, c'est la Librairie Papeterie Susini-Pubéreau où on trouve aussi de la poudre et du tabac, des cosmétiques, des parfums et des cartes postales bilingues, français-anglais, émises par les éditions Pubéreau-Susini. En période de fin d'année, on y vend aussi des jouets. (Ce sont là les grands parents de François Biancarelli).
Le magasin voisin, alimentation-tabac, est le domaine de "Faustina", Faustine Alexandre (Grand mère des Alexandre) . La souriante employée, c'est Maria Seppa di Liapoldu.
En sortant à gauche, venant du fond du corridor, vous entendez des grincements de scie, un rabot qui siffle ou un marteau qui cloue... c'est "Ziu Ghjaseppu di Liapoldu" , (Joseph Colonna) dont l'atelier donne sur "A Pianata".
Tout près, ce petit commerce de vin, de harengs et de pommes de terre qui appartient à "Zia Rosa di Musina" avoisine le bar que vient d'ouvrir Antone Scamaroni, à l'enseigne "Au point d'interrogation" laissant apparaître en filigrane, un avion en souvenir de Mermoz , célèbre aviateur français qui vient de disparaître dans l'Océan Atlantique au cours de la première liaison aérienne Afrique-Amérique du Sud. Si vous venez le soir, à l'heure de l'apéritif, vous entendrez parmi les chants, la voix de ténor, digne d'un opéra, puissante et bien timbrée du maître des lieux.
De l'autre côté de la ruelle, au lieu dit "Cala braga" (actuelle maison Bertogli) , "Saveriu di u Lattore" (Xavier Giannésini) tient une petite quincaillerie avec Battistina.
Son voisin "Antone d'Anggi" , savetier de son état, tout en ressemelant, plaisante toujours avec les enfants du quartier. Ce local deviendra plus tard le Café du Centre, ouvert en 1938 et exploité par "Chjara" (Claire Paoli) et ses filles Seppa et Françoise.
A l'étage au dessus, habite une vieille dame, "Zia Rosa Caloscia". Beaucoup de mamans viennent la voir avec leur bébé. Elle est "Signadora"... elle chasse le mauvais oeil.
A l'autre coin de la maison, Jean Marie "U Coiffore" (Pozzo di Borgo) coiffe et rase, l'humour au bout des lèvres. (Actuel restaurant A Piazza).
Cette ruelle qu'on appelle "A Stretta di e luppe", mène au quartier di a "Citadella". Vous voyez en face de nous, au rez de chaussée de la maison Cervetti, un débit de vin tenu par la souriante Nini Lederlé (devenue Nini Casanova, mère de Mathieu et Pierre Paul).
Dans cette petite maison (aujourd'hui en ruines, hélas !) habite "Zi'Antonia , la sage femme, elle est toujours gaie et prend parfois part à nos jeux par des encouragements... quand nous jouons au ballon... avec une boîte de conserve, ou en nous mettant en garde contre les gendarmes...quand nous faisons une partie de "Bandits-Gendarmes" (Authentique).
Un peu plus haut à droite, cette petite maison avec une courette abrite la famille de "Paulellu" (Paul Nivaggioli) qui est cordonnier (Père de René et Léone).
Ici, continue notre guide, chez Ziu Ghjaseppu di Picaglia, toujours souriant dans sa barbiche grise, lunettes en métal sur le nez, vous trouverez des fruits secs, figues, noix ou raisins, mais il vend aussi des sardines et du thon ("Ziu Picaglia"... nous avons toujours cru que c'était un surnom, nous envoyait au "Lozzu", décharge de l'époque sur la route de Chigliani , chercher des clés de boites de sardines et nous donnait en échange une pleine poche de "Fighi sechi"... et quand une poche était pleine, nous ne cessions de remercier... " basta, basta, o Ziu Ghjase, merci" et nous nous retournions pour qu'il remplisse l'autre poche, ce qui le faisait rire aux larmes. Si nous en rions aujourd'hui, c'est avec attendrissement et non sans une certaine nostalgie !
Mais, suivons le guide.
A côté , "Zia Namaria di Lilo" (Anne Marie Battesti, (grand mère de Simon Valle), et sa soeur Francesca "concurrentes" de Maria a bella , ont ajouté à leur négoce... les cacahuètes... qu'elles mesurent avec une tasse à l'anse cassée, amputation qui oblige à mettre le pouce à l'intérieur, ce qui, par voie de conséquence, diminue sensiblement le nombre d'arachides et vous met dans l'obligation de préciser :"Senza u dittu, o Zi' Anamari"... ce qui vous en fait gagner quatre ou cinq...
Porta à porta, (poursuit Cucunellu), "A la Ville de Vico", Ziu Andria et Zia Linda Callégari font commerce de tissus, chaussures, mercerie, vêtements, meubles... Leurs clients sont surtout des "frusteri" venus des villages des environs , et qui, profitant de la gentillesse de Zia Linda, n'hésitent pas à marchander, ce qui se fait beaucoup dans nos villages, et "A la Ville de Vico", le bon coeur cède toujours (grands parents d'Emilienne, Andrée, Jean Do et Pascale Callégari).
Ce bar à côté, tenu par Zi'Antone Gardella et son épouse est toujours bondé et on y chante, on y rit, parce qu'on y est bien reçus. Si vous venez le soir quand les charretiers arrivent, qu'ils détellent leurs mules et que tout le monde va s'abreuver..celles ci à la fontaine... et ceux là ??? vous ne manquerez pas d'arrêter votre regard curieux et amusé sur la seule charretière, de Corse peut-être, qui comme tout bon charretier a fouet sur l'épaule et jurons aux lèvres elle se différencie des hommes par sa robe anthracite serrée à la taille par une lanière de cuir : "Anghjulella Masciona" qui, galanterie oblige, s'attablera la première chez Zi'Antone ... devant une bonne chopine. (Monsieur et Madame Gardella étaient les grands parents de François et Antoine Leca de Gustave).
Quelques pas plus loin, "Zia Maria di e Luppe" et sa soeur"A Tata" (Mère et tante de Filippu Geronimi) vous serviront à "Bon pattu", riz, sucre, pétrole, javel et autres cristaux avec toujours un mot affectueux, s'enquérant toujours de la santé de la famille ou des voisins et rappelant souvent des liens de parenté...
Traversons la Place du Cours Ce large trottoir donne accès au "Café de l'Univers" tenu par Catherine Papadacci, plus connue sos le nom de "Caglina". Elle tient aussi restaurant (Aujourd'hui, libre service Casalta).
A côté vous pouvez lire l'enseigne : " Poste, Télégraphe , Tééphone, Caisse d'épargne". Les bureaux sont situés au premier étage.
Dans cette ruelle qui nous mène à la "Pianata", la famille Suracci dégrossit les souches de bruyère qui, envoyées à Orezza deviendront des pipes ou des "Bucchini" (Fume cigare très à la mode à l'époque). Après le départ de la famille Suracci, le local deviendra la Menuiserie de Bastianu Chiappini.
Là-bas, après le four communal, vous avez le Cinéma de Prete Franchi.
La musique que vous entendez vient du "Café Radical" (devenu plus tard "Café Paoli". C'est un des cafés les plus fréquentés , sans doute grâce à "A Viola", piano mécanique dont les enfants se disputent la manivelle, sous l'oeil bonhomme et inquiet du propriétaire "Ziu Ghjacumu Spaletta".
A côté, deux moitiés de boeuf pendues aux crochets, encadrent la boucherie de "Ziu Ghjaseppu di Zirinu" (Joseph Colonna). Il nous permet d'assister à l'abattage des bêtes et, honneur insigne, de gonfler leur peau avec une grosse pompe de bicyclette pendant que lui, donne des coups de bâton pour répartir l'air sous la peau afin de la décoller et mieux dépiauter.
A deux pas, c'est la Librairie Papeterie Susini-Pubéreau où on trouve aussi de la poudre et du tabac, des cosmétiques, des parfums et des cartes postales bilingues, français-anglais, émises par les éditions Pubéreau-Susini. En période de fin d'année, on y vend aussi des jouets. (Ce sont là les grands parents de François Biancarelli).
Le magasin voisin, alimentation-tabac, est le domaine de "Faustina", Faustine Alexandre (Grand mère des Alexandre) . La souriante employée, c'est Maria Seppa di Liapoldu.
En sortant à gauche, venant du fond du corridor, vous entendez des grincements de scie, un rabot qui siffle ou un marteau qui cloue... c'est "Ziu Ghjaseppu di Liapoldu" , (Joseph Colonna) dont l'atelier donne sur "A Pianata".
Tout près, ce petit commerce de vin, de harengs et de pommes de terre qui appartient à "Zia Rosa di Musina" avoisine le bar que vient d'ouvrir Antone Scamaroni, à l'enseigne "Au point d'interrogation" laissant apparaître en filigrane, un avion en souvenir de Mermoz , célèbre aviateur français qui vient de disparaître dans l'Océan Atlantique au cours de la première liaison aérienne Afrique-Amérique du Sud. Si vous venez le soir, à l'heure de l'apéritif, vous entendrez parmi les chants, la voix de ténor, digne d'un opéra, puissante et bien timbrée du maître des lieux.
De l'autre côté de la ruelle, au lieu dit "Cala braga" (actuelle maison Bertogli) , "Saveriu di u Lattore" (Xavier Giannésini) tient une petite quincaillerie avec Battistina.
Son voisin "Antone d'Anggi" , savetier de son état, tout en ressemelant, plaisante toujours avec les enfants du quartier. Ce local deviendra plus tard le Café du Centre, ouvert en 1938 et exploité par "Chjara" (Claire Paoli) et ses filles Seppa et Françoise.
A l'étage au dessus, habite une vieille dame, "Zia Rosa Caloscia". Beaucoup de mamans viennent la voir avec leur bébé. Elle est "Signadora"... elle chasse le mauvais oeil.
A l'autre coin de la maison, Jean Marie "U Coiffore" (Pozzo di Borgo) coiffe et rase, l'humour au bout des lèvres. (Actuel restaurant A Piazza).
Cette ruelle qu'on appelle "A Stretta di e luppe", mène au quartier di a "Citadella". Vous voyez en face de nous, au rez de chaussée de la maison Cervetti, un débit de vin tenu par la souriante Nini Lederlé (devenue Nini Casanova, mère de Mathieu et Pierre Paul).
Dans cette petite maison (aujourd'hui en ruines, hélas !) habite "Zi'Antonia , la sage femme, elle est toujours gaie et prend parfois part à nos jeux par des encouragements... quand nous jouons au ballon... avec une boîte de conserve, ou en nous mettant en garde contre les gendarmes...quand nous faisons une partie de "Bandits-Gendarmes" (Authentique).
Un peu plus haut à droite, cette petite maison avec une courette abrite la famille de "Paulellu" (Paul Nivaggioli) qui est cordonnier (Père de René et Léone).

Cucunellu revient sur ses pas.
Cette mandoline que vous entendez, c'est "Ghjuva' Sté di Paraghella" (Jean Etienne Albertini) qui en cet instant joue "Les Millions d'Arlequins", chanson qui plaît à tout le monde. Il tient une épicerie-quincaillerie et fabrique des chandelles. Les enfants vont souvent chez lui pour acheter des "Beccos" (caramels).
Ce bruit de machine à coudre au dessus de son magasin, c'est son épouse Maria qui pique et coud toute la journée. Elle est couturière (Parents de Noël et Jojo Albertini Ottavi).
La quincaillerie à droite appartient à "Chilgu u scalzu" (Chiligus Franchi, grand père d'Alain et Henri Raymond). Il est renommé pour sa belle voix. L'autre jour il est allé l'église, à la demande de touristes qui avaient entendu parler de lui. Il a interprété "l'Ave Maria de Gounod", accompagné à l'orgue par notre curé Prete Franchi. (Authentique). Ziu Chilgu va prendre sa retraite et sera remplacé par Olinto Mori qui avec son épouse Maria tiendra un magasin de tissus, mercerie...(Parents de Fernande Panicali).
De l'autre côté du portail "Ziu Santu Ciucciu" vend des chaussures (Toussaint Caccavelli), c'est ce Monsieur qui a le pied bot (blessure de guerre 14-18).
Dans ce restaurant à côté, vous apprécierez les bons plats cuisinés par "Zia Madalena" (Madeleine Lederlé).
Un peu plus bas, "Ziu Ghjaseppu" et "Zia Maria di Zini" tiennent une boulangerie. On y trouve entre autres, de bons "Gâteaux di a Vechja". Ce sont les parents du coiffeur Anghjulu. (Grands parents de tous les Gini de Vico).
En revenant sur nos pas, en face du restaurant Lederlé, "Anghjulellu u sciancu" surnommé aussi "Caccellu" bat le cuir et ressemelle. (Ange Raffaelli).
A sa gauche, Agnese Giannesini vend des produits de son jardin et aussi des "Luppini" qui accompagnent bien l'apéritif et qu'elle vous sert dans des cornets de "carta straccia".
Un peu plus bas, vous avez la Boucherie de Martinellu (Martin Tidori grand père de Martine et Jean).
A côté, "Rusabetta" (Bruschi) fait commerce de fruits et légumes (mère de Jeannot Bruschi du Grand Large).
Le Café faisant le coin a été baptisé "Bar Gringoire" , (du nom d'un journal très lu à Vico) par Antoine Paoli. Il léguera son surnom "Gringoire" ("Gringrin" pour les intimes) à ses enfants et petits enfants (Famille de Geneviève Serio) . Le bar sera ensuite tenu par Pierrette Vincent et appelé "Café Cyrnos" ou Bar "Chez Vincent".
Cucunellu , laissant le bar à sa droite prend la ruelle qui mène à "A Casa Bianca", toujours suivi de nos deux visiteurs qui, ne le quittant pas d'une semelle , s'arrêtent sous une fenêtre , tendant l'oreille de plus en plus interessés... Cucunellu explique : "Ce piano que vous entendez ...c'est Margot (Mademoiselle Pozzo). Elle donne des leçons de piano."
Plus haut, c'est "A Casa Bianca"... si on pouvait emprunter ces marches, on accéderait à la maison de deux vieilles dames qu'on appelle "E Cantunere". Elles cousent et tricotent. L'une d'elles, "Zi'Antonia", tout comme "Zia Rosa Caloscia" , si vous avez été "inuchje", vous délivrera du mauvais oeil. Si on ne pouvait pas monter les marches pour rendre visite aux "Cantunere", c'est tout simplement parce que c'était l'heure de la sacro sainte partie de "China" qui animait chaque quartier ces années là. En ce moment c'était "Anghjuluccia" qui lisait les pions ... "Quaraquaqua... u prunu... e Zappette... grand papa..." ponctuant chaque annonce d'un mot cru... de son cru... et tout le monde s'esclaffait. Les rires éclatèrent de plus belle lorsque "Canaré", un vieil homme du voisinage, lança sa célèbre apostrophe : "O Nghjulu, soga ti prudice a fighiringna ??? "
Seuls les amis de Cucunellu ne riaient pas... assistant ébahis à une partie de loto qui n'avait certainement pas cours chez eux... ! Ils esquissèrent un sourire quand Cucunellu traduisit les mots de "Canaré" par démangeaison et "figue de Barbarie" Ont ils compris ??? ... Mais Cucunellu quittant à regret ce lieu où on riait tant, continue à présenter son village ...
Au dessous de l'appartement des deux vieilles dames, Vincent loue des bicyclettes. Son voisin "Ziu Pasqualellu" les cheveux pleins de copeaux, rabote sans souffler mot... Mais le Dimanche à la buvette il faut qu'il raconte tout ce qu'il a pensé dans la semaine...
Et qu'on essaie pas de l'arrêter... (Authentique).
Cucunellu se rend à présent "Place de l'Accintu".
Ici, au rez de chaussée, "Ziu Dumenicu di Troncan'bocca" (Dominique Colonna) manie lui aussi la scie et le rabot.
Au premier étage, comme vous pouvez le lire sur la plaque, il y a un chien dentiste... je me demande comment un chien peut être dentiste !!! (Les touristes lui expliqueront... c'est vrai que l'abréviation portée sur l'enseigne n'est pas très heureuse).
Au fond de cette rue, Jean Marie "U Paghjulaghju" rétame casseroles, poêles et chaudrons. (C'est le père de Antoine, Joseph et Noéllie).
Revenant sur le Cours Paul Fontana, Cucunellu reprend sa visite au "Bar Gringoire".
Ici, sur la gauche (local près de la boucherie de François Leca) "Ziu Battistu Patacchini" (père de Victor, Mathilde, Jules et Louis) a pour saint Patron "San Crispinu".
Cette mandoline que vous entendez, c'est "Ghjuva' Sté di Paraghella" (Jean Etienne Albertini) qui en cet instant joue "Les Millions d'Arlequins", chanson qui plaît à tout le monde. Il tient une épicerie-quincaillerie et fabrique des chandelles. Les enfants vont souvent chez lui pour acheter des "Beccos" (caramels).
Ce bruit de machine à coudre au dessus de son magasin, c'est son épouse Maria qui pique et coud toute la journée. Elle est couturière (Parents de Noël et Jojo Albertini Ottavi).
La quincaillerie à droite appartient à "Chilgu u scalzu" (Chiligus Franchi, grand père d'Alain et Henri Raymond). Il est renommé pour sa belle voix. L'autre jour il est allé l'église, à la demande de touristes qui avaient entendu parler de lui. Il a interprété "l'Ave Maria de Gounod", accompagné à l'orgue par notre curé Prete Franchi. (Authentique). Ziu Chilgu va prendre sa retraite et sera remplacé par Olinto Mori qui avec son épouse Maria tiendra un magasin de tissus, mercerie...(Parents de Fernande Panicali).
De l'autre côté du portail "Ziu Santu Ciucciu" vend des chaussures (Toussaint Caccavelli), c'est ce Monsieur qui a le pied bot (blessure de guerre 14-18).
Dans ce restaurant à côté, vous apprécierez les bons plats cuisinés par "Zia Madalena" (Madeleine Lederlé).
Un peu plus bas, "Ziu Ghjaseppu" et "Zia Maria di Zini" tiennent une boulangerie. On y trouve entre autres, de bons "Gâteaux di a Vechja". Ce sont les parents du coiffeur Anghjulu. (Grands parents de tous les Gini de Vico).
En revenant sur nos pas, en face du restaurant Lederlé, "Anghjulellu u sciancu" surnommé aussi "Caccellu" bat le cuir et ressemelle. (Ange Raffaelli).
A sa gauche, Agnese Giannesini vend des produits de son jardin et aussi des "Luppini" qui accompagnent bien l'apéritif et qu'elle vous sert dans des cornets de "carta straccia".
Un peu plus bas, vous avez la Boucherie de Martinellu (Martin Tidori grand père de Martine et Jean).
A côté, "Rusabetta" (Bruschi) fait commerce de fruits et légumes (mère de Jeannot Bruschi du Grand Large).
Le Café faisant le coin a été baptisé "Bar Gringoire" , (du nom d'un journal très lu à Vico) par Antoine Paoli. Il léguera son surnom "Gringoire" ("Gringrin" pour les intimes) à ses enfants et petits enfants (Famille de Geneviève Serio) . Le bar sera ensuite tenu par Pierrette Vincent et appelé "Café Cyrnos" ou Bar "Chez Vincent".
Cucunellu , laissant le bar à sa droite prend la ruelle qui mène à "A Casa Bianca", toujours suivi de nos deux visiteurs qui, ne le quittant pas d'une semelle , s'arrêtent sous une fenêtre , tendant l'oreille de plus en plus interessés... Cucunellu explique : "Ce piano que vous entendez ...c'est Margot (Mademoiselle Pozzo). Elle donne des leçons de piano."
Plus haut, c'est "A Casa Bianca"... si on pouvait emprunter ces marches, on accéderait à la maison de deux vieilles dames qu'on appelle "E Cantunere". Elles cousent et tricotent. L'une d'elles, "Zi'Antonia", tout comme "Zia Rosa Caloscia" , si vous avez été "inuchje", vous délivrera du mauvais oeil. Si on ne pouvait pas monter les marches pour rendre visite aux "Cantunere", c'est tout simplement parce que c'était l'heure de la sacro sainte partie de "China" qui animait chaque quartier ces années là. En ce moment c'était "Anghjuluccia" qui lisait les pions ... "Quaraquaqua... u prunu... e Zappette... grand papa..." ponctuant chaque annonce d'un mot cru... de son cru... et tout le monde s'esclaffait. Les rires éclatèrent de plus belle lorsque "Canaré", un vieil homme du voisinage, lança sa célèbre apostrophe : "O Nghjulu, soga ti prudice a fighiringna ??? "
Seuls les amis de Cucunellu ne riaient pas... assistant ébahis à une partie de loto qui n'avait certainement pas cours chez eux... ! Ils esquissèrent un sourire quand Cucunellu traduisit les mots de "Canaré" par démangeaison et "figue de Barbarie" Ont ils compris ??? ... Mais Cucunellu quittant à regret ce lieu où on riait tant, continue à présenter son village ...
Au dessous de l'appartement des deux vieilles dames, Vincent loue des bicyclettes. Son voisin "Ziu Pasqualellu" les cheveux pleins de copeaux, rabote sans souffler mot... Mais le Dimanche à la buvette il faut qu'il raconte tout ce qu'il a pensé dans la semaine...
Et qu'on essaie pas de l'arrêter... (Authentique).
Cucunellu se rend à présent "Place de l'Accintu".
Ici, au rez de chaussée, "Ziu Dumenicu di Troncan'bocca" (Dominique Colonna) manie lui aussi la scie et le rabot.
Au premier étage, comme vous pouvez le lire sur la plaque, il y a un chien dentiste... je me demande comment un chien peut être dentiste !!! (Les touristes lui expliqueront... c'est vrai que l'abréviation portée sur l'enseigne n'est pas très heureuse).
Au fond de cette rue, Jean Marie "U Paghjulaghju" rétame casseroles, poêles et chaudrons. (C'est le père de Antoine, Joseph et Noéllie).
Revenant sur le Cours Paul Fontana, Cucunellu reprend sa visite au "Bar Gringoire".
Ici, sur la gauche (local près de la boucherie de François Leca) "Ziu Battistu Patacchini" (père de Victor, Mathilde, Jules et Louis) a pour saint Patron "San Crispinu".

Voici le "Café de France" exploité par " Ziu Toto et Zia Anghjuluccia " (Gardella). C'est lui qui attire le plus de monde le soir car André a installé le Cinéma. Tous les soirs il y a un film muet... mais il paraît que bientôt les personnages parleront. Tous les autres villages nous envient beaucoup.
Ces bruits de marteau et d'enclume que vous entendez viennent de la "Stazzona" de Ziu Toto. Il fait surtout des fers à cheval, des cercles de roues de charrettes. Tous les Jeudis il nous laisse tirer sur la corde du grand soufflet pour ranimer le feu. (il s'agit là des parents de Xavière Fondeville).
Là-bas, derrière le monument aux morts, "Ziu Larenzu Pistulinu" (Laurent Laurenti) est charron-maréchal ferrant. Nous allons souvent le regarder quand il ferre les chevaux ou qu'il fabrique des roues de charrette, (Grand père de Jojo, Laurent, Janine et Gérard Alexandre).
Son voisin "Ziu Battistu Jean Bar" (Jean Baptiste Fioravanti) et son épouse "Zia Rosa" tiennent la boulangerie avec leurs filles. Tous les jours un bûcheron leur porte des fagots de bois sec sur une longue charrette qu'on appelle "U Trenu".
Nous passons devant le lavoir municipal. Les femmes viennent y laver leur linge, elles parlent fort, rient et racontent des "cancans" et des "secrets de famille"... "Tinti" ceux et celles qui sont l'objet de leur conversation. C'est un vrai spectacle à ne pas manquer... On en entend des vertes et des pas mûres... (Ci vulia à sente !)...
Cette boucherie en face du "Square Biancarelli" est à Paccechu (père de Louis Susini). Il nous vient d'Arbori. (Actuellement Pizzeria "Chez Monique").
Plus bas se trouve le"Café de la Paix" de "Dumenicu u grossu" et "Francesca di Pullaca" (Dominique et Françoise Susini). Il est fréquenté par des hommes calmes, sérieux comme "U Sgio Lione" ou "Magalé" qui soigne par les plantes...
A côté, vous avez le Bar "Allons chez Baptiste" tenu par "Ziu Battistu di Nao" et son épouse "Antonia" (Pozzo di Borgo). Ils viennent de construire cette terrasse sur pilotis, on l'appelle "U Casino di Nao" (à l'époque, un pont enjambait le ruisseau "A Luccia" qui coule encore sous la Place Padrona).
De l'autre côté de la rue le "Café National" est exploité par monsieur et madame Oneglia. (Parents de Simone Mariotti et beaux parents de Mathilde Oneglia). On y joue au billard mais aussi et surtout au Poker et au Bridge... et on y joue gros...
Le petit restaurant à côté appartient à "Zia Filicciola", l'épouse de "Ziu Larenzu Pistulinu" . Il sera repris plus tard par "Zi'Anghjulella a guagnese" (Angéle Caviglioli , mère de Carlone).
A l'autre bout de cette maison, la maison Paoli, siège le Tribunal de Paix présidé le Jeudi par le juge Rossi (Grand père de José Rossi). Plus tard, s'y installeront le coiffeur Pinelli et son épouse...
A deux pas, au coin du Cours Joseph Colonna, la Pharmacie appartient à Monsieur François Biancarelli qui est aussi Maire de Vico. Quand nous tombons, nous allons chez lui, après nous avoir soignés, il nous donne des boules de gomme, de la réglisse ou un bâton de "Raganizzu".(Père de Paule Paoli et Rosine Culioli).
En face, (actuelle salle des mariages), se trouve l'épicerie de monsieur François Padrona (qui sera élu Maire de Vico plus tard. C'est le père de Néné, Zézé, Marinette et Olivier Padrona).
Nous sommes ici devant l'Hôtel Restaurant des gourmets de France" exploité par "Ziu Petr'Antone Cervetti" dont l'humour est légendaire.
Au rez de chaussée, à droite, " Natale di Fuzanellu" (Monsieur Noël Grisoni qui sera juge après le départ de monsieur Rossi) vend des tissus. (Emplacement actuel du dentiste Angeli).
A gauche, est installé "U Scagnu". On y expédie ou on y retire les colis postaux.
En face, ces deux bars mitoyens sont tenus, l'un par " Luisa d'Oneglia" et l'autre par "Ziu Battistu di Carnava" (Jean Baptiste Fieschi, père de Marthe Gaffory, grand père de Livia et Lucie).
Son voisin "Tumasgiu u coiffore" (Thomas Caviglioli, père de Nini, Paul, Francine et Antoine) est un "Pince sans rire", farceur invétéré qui a plus d'un tour dans son sac et toujours un gag en réserve. Il faudra un jour raconter tous les tours qu'il a joués tant aux adultes qu'aux enfants, souvent avec ses complices Jean Bati Mercuri , qui a succédé à Oneglia au "Café National", et "Petr'Antone Cervetti". Tous trois s'entendaient comme larrons en foire... pour faire marcher les gens.
Au quartier "di a Leccia", Paulu Battistu Antonini vend du bon vin, produit de sa vigne, aidé de son neveu Nininu qui lui succédera.
A quelques centaines de mètres d'ici, au Col de Saint Antoine, Maria Gardella vous réservera toujours le meilleur accueil dans son Café-Auberge. Son mari Andria est transporteur. (Ils sont les parents de Charles, Zézé et Dédé).
Cucunellu rebrousse chemin et emprunte la route du Couvent Saint François.
L'enseigne de ce magasin "Alimentation Octave Ottavi" indique bien le genre de commerce et le nom des propriétaires (Parents de Nini Arrighi-Ottavi).
Nous sommes à présent à "Barrarellu".
Ce garage a été ouvert il y a peu de temps par un russe blanc qui a fui les Soviets. Il s'appelle Baranovski.Tout le monde dit que c'est un très bon mécanicien.
Il a pour voisin la menuiserie "Antone Bassi" (exploitée aujourd'hui par son petit fils Jean Dominique qui a succédé à son père Irénée).
C'est dans cette grande maison que vous voyez là-bas, avant d'arriver au Couvent que se trouve la Perception.
Voilà !! Cucunellu , heureux d'avoir intéressé ses amis, de les avoir tant amusés par ses réparties, ses réflexions et les anecdotes dont il a émaillé ses explications, largement gratifié, est parti en sifflotant, en sautillant chez "Rusabetta" s'acheter une banane, chez "Zia Maria di Zini déguster un "Gâteau di a Vecchja", chez "Ghjuva Sté" se fournir en "Beccos", chez "Lilo" prendre une tasse de cacahuètes "Senza u dittu"... chez Picaglia se remplir les poches de "Fighi secchi"... en les payant cette fois... chez "Maria a bella" se "chaquer" une Bastella, chez "Minia se bourrer de "fasgiulini" et pour terminer "Licassi" un "Boher" chez le pâtissier italien.
Journée faste s'il en fut pour Cucunellu...
Qu'on se rassure, avant de faire ces folles dépenses, il avait mis de côté... sa place de cinéma. Ce soir là, on jouait "Taxi", film muet comique. (Authentique).
Mais Cucunellu était légèrement contrarié . Que de choses n'avait il pas oublié. Il y avait encore mille choses à présenter... l'école des religieuses... l'école des garçons... l'école des filles... l'Eglise, le Couvent, Chigliani, Appricciani...Sagone, "U Mulinaghju", et "i Sicantini" etc... etc...
Nous regrettons de ne pas avoir transcrit toutes les réparties, les anecdotes... de Cucunellu.
Mais un jour, il guidera d'autres touristes. Un jour nous emprunterons de nouveau la machine à reculer le temps.
On a remarqué que Cucunellu s'exprimait comme les ebnfants de l'époque. "Monsieur et Madame" n'étaient employés que pour le Percepteur, le Receveur, le Pharmacien, le Juge...
Les adultes désignaient les gens par leur prénom, leur nom ou plus souvent leur surnom précédé de "Ziu", Zia, "U Sgio" ou "A Signora"... et les enfants faisaient de même.
C'était la belle époque... mais depuis, plus de cinquante portes se sont fermées sur des bureaux, des commerces ou autres activités artisanales qui n'ont pas été remplacés...
On peut rêver ... Imaginer !
Nostalgie ! Nostalgie !
Antoine Antonini
Ces bruits de marteau et d'enclume que vous entendez viennent de la "Stazzona" de Ziu Toto. Il fait surtout des fers à cheval, des cercles de roues de charrettes. Tous les Jeudis il nous laisse tirer sur la corde du grand soufflet pour ranimer le feu. (il s'agit là des parents de Xavière Fondeville).
Là-bas, derrière le monument aux morts, "Ziu Larenzu Pistulinu" (Laurent Laurenti) est charron-maréchal ferrant. Nous allons souvent le regarder quand il ferre les chevaux ou qu'il fabrique des roues de charrette, (Grand père de Jojo, Laurent, Janine et Gérard Alexandre).
Son voisin "Ziu Battistu Jean Bar" (Jean Baptiste Fioravanti) et son épouse "Zia Rosa" tiennent la boulangerie avec leurs filles. Tous les jours un bûcheron leur porte des fagots de bois sec sur une longue charrette qu'on appelle "U Trenu".
Nous passons devant le lavoir municipal. Les femmes viennent y laver leur linge, elles parlent fort, rient et racontent des "cancans" et des "secrets de famille"... "Tinti" ceux et celles qui sont l'objet de leur conversation. C'est un vrai spectacle à ne pas manquer... On en entend des vertes et des pas mûres... (Ci vulia à sente !)...
Cette boucherie en face du "Square Biancarelli" est à Paccechu (père de Louis Susini). Il nous vient d'Arbori. (Actuellement Pizzeria "Chez Monique").
Plus bas se trouve le"Café de la Paix" de "Dumenicu u grossu" et "Francesca di Pullaca" (Dominique et Françoise Susini). Il est fréquenté par des hommes calmes, sérieux comme "U Sgio Lione" ou "Magalé" qui soigne par les plantes...
A côté, vous avez le Bar "Allons chez Baptiste" tenu par "Ziu Battistu di Nao" et son épouse "Antonia" (Pozzo di Borgo). Ils viennent de construire cette terrasse sur pilotis, on l'appelle "U Casino di Nao" (à l'époque, un pont enjambait le ruisseau "A Luccia" qui coule encore sous la Place Padrona).
De l'autre côté de la rue le "Café National" est exploité par monsieur et madame Oneglia. (Parents de Simone Mariotti et beaux parents de Mathilde Oneglia). On y joue au billard mais aussi et surtout au Poker et au Bridge... et on y joue gros...
Le petit restaurant à côté appartient à "Zia Filicciola", l'épouse de "Ziu Larenzu Pistulinu" . Il sera repris plus tard par "Zi'Anghjulella a guagnese" (Angéle Caviglioli , mère de Carlone).
A l'autre bout de cette maison, la maison Paoli, siège le Tribunal de Paix présidé le Jeudi par le juge Rossi (Grand père de José Rossi). Plus tard, s'y installeront le coiffeur Pinelli et son épouse...
A deux pas, au coin du Cours Joseph Colonna, la Pharmacie appartient à Monsieur François Biancarelli qui est aussi Maire de Vico. Quand nous tombons, nous allons chez lui, après nous avoir soignés, il nous donne des boules de gomme, de la réglisse ou un bâton de "Raganizzu".(Père de Paule Paoli et Rosine Culioli).
En face, (actuelle salle des mariages), se trouve l'épicerie de monsieur François Padrona (qui sera élu Maire de Vico plus tard. C'est le père de Néné, Zézé, Marinette et Olivier Padrona).
Nous sommes ici devant l'Hôtel Restaurant des gourmets de France" exploité par "Ziu Petr'Antone Cervetti" dont l'humour est légendaire.
Au rez de chaussée, à droite, " Natale di Fuzanellu" (Monsieur Noël Grisoni qui sera juge après le départ de monsieur Rossi) vend des tissus. (Emplacement actuel du dentiste Angeli).
A gauche, est installé "U Scagnu". On y expédie ou on y retire les colis postaux.
En face, ces deux bars mitoyens sont tenus, l'un par " Luisa d'Oneglia" et l'autre par "Ziu Battistu di Carnava" (Jean Baptiste Fieschi, père de Marthe Gaffory, grand père de Livia et Lucie).
Son voisin "Tumasgiu u coiffore" (Thomas Caviglioli, père de Nini, Paul, Francine et Antoine) est un "Pince sans rire", farceur invétéré qui a plus d'un tour dans son sac et toujours un gag en réserve. Il faudra un jour raconter tous les tours qu'il a joués tant aux adultes qu'aux enfants, souvent avec ses complices Jean Bati Mercuri , qui a succédé à Oneglia au "Café National", et "Petr'Antone Cervetti". Tous trois s'entendaient comme larrons en foire... pour faire marcher les gens.
Au quartier "di a Leccia", Paulu Battistu Antonini vend du bon vin, produit de sa vigne, aidé de son neveu Nininu qui lui succédera.
A quelques centaines de mètres d'ici, au Col de Saint Antoine, Maria Gardella vous réservera toujours le meilleur accueil dans son Café-Auberge. Son mari Andria est transporteur. (Ils sont les parents de Charles, Zézé et Dédé).
Cucunellu rebrousse chemin et emprunte la route du Couvent Saint François.
L'enseigne de ce magasin "Alimentation Octave Ottavi" indique bien le genre de commerce et le nom des propriétaires (Parents de Nini Arrighi-Ottavi).
Nous sommes à présent à "Barrarellu".
Ce garage a été ouvert il y a peu de temps par un russe blanc qui a fui les Soviets. Il s'appelle Baranovski.Tout le monde dit que c'est un très bon mécanicien.
Il a pour voisin la menuiserie "Antone Bassi" (exploitée aujourd'hui par son petit fils Jean Dominique qui a succédé à son père Irénée).
C'est dans cette grande maison que vous voyez là-bas, avant d'arriver au Couvent que se trouve la Perception.
Voilà !! Cucunellu , heureux d'avoir intéressé ses amis, de les avoir tant amusés par ses réparties, ses réflexions et les anecdotes dont il a émaillé ses explications, largement gratifié, est parti en sifflotant, en sautillant chez "Rusabetta" s'acheter une banane, chez "Zia Maria di Zini déguster un "Gâteau di a Vecchja", chez "Ghjuva Sté" se fournir en "Beccos", chez "Lilo" prendre une tasse de cacahuètes "Senza u dittu"... chez Picaglia se remplir les poches de "Fighi secchi"... en les payant cette fois... chez "Maria a bella" se "chaquer" une Bastella, chez "Minia se bourrer de "fasgiulini" et pour terminer "Licassi" un "Boher" chez le pâtissier italien.
Journée faste s'il en fut pour Cucunellu...
Qu'on se rassure, avant de faire ces folles dépenses, il avait mis de côté... sa place de cinéma. Ce soir là, on jouait "Taxi", film muet comique. (Authentique).
Mais Cucunellu était légèrement contrarié . Que de choses n'avait il pas oublié. Il y avait encore mille choses à présenter... l'école des religieuses... l'école des garçons... l'école des filles... l'Eglise, le Couvent, Chigliani, Appricciani...Sagone, "U Mulinaghju", et "i Sicantini" etc... etc...
Nous regrettons de ne pas avoir transcrit toutes les réparties, les anecdotes... de Cucunellu.
Mais un jour, il guidera d'autres touristes. Un jour nous emprunterons de nouveau la machine à reculer le temps.
On a remarqué que Cucunellu s'exprimait comme les ebnfants de l'époque. "Monsieur et Madame" n'étaient employés que pour le Percepteur, le Receveur, le Pharmacien, le Juge...
Les adultes désignaient les gens par leur prénom, leur nom ou plus souvent leur surnom précédé de "Ziu", Zia, "U Sgio" ou "A Signora"... et les enfants faisaient de même.
C'était la belle époque... mais depuis, plus de cinquante portes se sont fermées sur des bureaux, des commerces ou autres activités artisanales qui n'ont pas été remplacés...
On peut rêver ... Imaginer !
Nostalgie ! Nostalgie !
Antoine Antonini
